Que sont devenues les infrastructures des Jeux Olympiques d’Hiver de Grenoble 1968 ?

Introduction

Les Jeux olympiques d’hiver de 1968 ont été un moment historique, les premiers retransmis en couleur à la télévision, et aussi les premiers à intégrer un système informatisé de chronométrage et de classement. Ces Jeux ont contribué à la transformation de la ville de Grenoble et de ses alentours, à la fois sur le plan économique, touristique mais aussi urbain grâce à la construction de nombreuses infrastructures sportives.

Aujourd’hui, plus de 55 ans après, que sont elles devenues ?

Quand la nature reprend ses droits

Le tremplin de saut à ski de Saint-Nizier-du-Moucherotte

Malgré le succès des JO d’hiver de 1968, certaines des infrastructures construites pour l’événement ont connu une vie plus courte que prévu et ont été rapidement abandonné. L’une des plus emblématiques est le tremplin de saut à ski de Saint-Nizier-du-Moucherotte. Construit spécialement pour les JO, ce tremplin de 90 mètres est à l’abandon depuis plus de 30 ans. Après les Jeux, il a très peu été utilisé et a perdu son homologation en 1990. Il est aujourd’hui envahi par la végétation et détérioré par le temps.

La piste de bobsleigh de l’Alpe d’Huez

Concernant la piste de bobsleigh de l’Alpe d’Huez , elle a été conçue uniquement pour les Jeux. Trop coûteuse à entretenir et trop peu fréquentée, elle a elle aussi été laissée à l’abandon. Aujourd’hui, seule une partie du tracé est encore visible, envahie par la végétation. Certains passionnés espèrent sa préservation comme souvenir olympique, mais aucune réhabilitation n’est prévue à ce jour.

Villard-de-Lans: luge

Le site est resté actif jusqu’en 1980 avant d’être abandonné

Des infrastructures abandonnées mais encore visibles

Ces sites non entretenus se sont peu à peu transformés. La nature a repris ses droits sur ces anciennes infrastructures sportives devenues sauvages : béton fissuré, rampes rouillées, escaliers envahis par les ronces… Ces lieux offrent aujourd’hui un décor quasi postapocalyptique, qui attire randonneurs et amateurs de photo, quand elles ne sont pas interdites au public. Même si les infrastructures ne sont plus utilisées, elles restent des souvenirs visibles des JO de 1968

Des infrastructures plus durables

La patinoire Pôle Sud

Cependant, toutes les installations n’ont pas été laissées à l’abandon. Certaines, comme la patinoire de Pôle Sud, ont été bien entretenues et rénovées. Construite initialement pour les JO de 1968, elle a été modernisée au fil des années et reste aujourd’hui un lieu clé du sport à Grenoble. Elle est ouverte au grand public et accueille régulièrement des matchs de hockey sur glace ainsi que des spectacles.

Le village Olympique


On peut également citer le village olympique, qui n’a pas été abandonné et est devenu un quartier résidentiel qui a connu plusieurs phases de réhabilitation urbaine.

Le tremplin du Claret, à Autrans

Le site reste toujours actif. Trois tremplins, de 70m, 65 m et 20 m sont aujourd’hui aux normes pour accueillir hiver comme été les sauteurs à l’entraînement.

Des installations plus discrètes


D’autres installations construites à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de 1968, comme des routes ou des équipements techniques, sont encore utilisées aujourd’hui et participent encore au fonctionnement de la ville. On ne s’en rend pas toujours compte, car elles ont été intégrées au paysage urbain ou modernisées avec le temps. Cela montre que les JO n’ont pas seulement marqué la ville sur le plan sportif et rappellent que les Jeux Olympique d’Hiver ont eu un impact durable sur la ville de Grenoble.

Un héritage qui pose question

La situation des infrastructures olympiques de Grenoble soulève une vraie question : que faire de ces lieux une fois les Jeux Olympiques terminés ? Quand leur entretien et leur préservation coûtent chers, faut-il les conserver comme souvenirs Olympiques, ou accepter qu’ils disparaissent peu à peu ?

Même si dans cet article nous n’avons vu qu’une partie des infrastructures, nous voyons qu’il y a un contraste à Grenoble entre sites laissés à l’abandon et infrastructures préserver pour être utilisées de manière durable.

L’exemple des JO de Grenoble rappelle que construire des infrastructures, c’est aussi penser à l’après, pour éviter un abandon prématuré.

Conclusion

Les Jeux de 1968 ont marqué Grenoble d’une empreinte forte, à la fois sur le plan sportif mais aussi urbain. Ces anciens sites sportifs, rappellent que les Jeux ne durent que quelques semaines, mais laissent des traces pendant des décennies. Aujourd’hui, certaines infrastructures sont toujours présentes et fonctionnent dans la vie quotidienne de la ville, tandis que d’autres ont été envahies par la nature. Cet héritage contrasté montre à quel point il est essentiel de penser à long terme lorsqu’on construit des infrastructures pour les Jeux Olympiques d’hiver.

Si tu veux en savoir plus sur l’héritage des infrastructures des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968, nous organisons une Mini exposition qui abordera ce sujet le 2 avril 2025

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