Le marché du travail s’est très fortement redressé au cours de l’année 2022 mais c’est encore un sujet sensible pour les jeunes car le taux de chômage est encore relativement élevé pour eux. Alors, voyons voir pourquoi et comment se positionne le secteur de l’emploi sportif par rapport aux autres secteurs.
Rappelons tout d’abord que la crise du Covid a exacerbé les nombreux défis auxquels les jeunes doivent faire face sur le marché de l’emploi. Pour illustrer ces propos, les 15-24 ans ont connu un pourcentage de perte d’emploi bien plus élevé que les adultes des tranches d’âges supérieurs. On peut même ajouter qu’aujourd’hui, il y a environ 4 millions de jeunes chômeurs en recherche d’emploi. Une fois le contexte posé, vous comprenez mieux pourquoi cela nous tient à cœur d’organiser cet événement qui rassemblera un forum, un job dating et des activités de cohésion afin de mieux aider tous ces jeunes étudiants qui rencontrent des difficultés à trouver du travail. Bien évidemment, cela peut aussi être des jeunes en recherche de jobs d’été, d’un travail à plein temps ou simplement qui se posent des questions sur leur avenir et qui sont désireux d’y voir plus clair. Cette journée accueillera tout le monde bien qu’elle soit axée sur l’emploi sportif.
Voyons voir dorénavant, quelles sont les raisons des difficultés rencontrées par les jeunes pour s’insérer correctement sur le marché du travail par rapport à des personnes plus âgées.
Les causes principales de ces difficultés résident dans la situation sociale et financière, l’âge et la difficulté du marché de l’emploi. En effet, les recruteurs sont plus enclins à recruter des personnes avec de l’expérience sur le marché du travail plutôt que des jeunes novices. Comme expliqué un peu plus haut, la crise sanitaire et économique de 2020 a particulièrement affecté le marché du travail pour les jeunes avec une baisse du taux d’emploi et une hausse de l’inactivité. Dés 2021, on a connu un renouveau dans ce secteur la mais toujours autant de difficultés pour les jeunes afin de trouver un emploi stable.
De ce fait, la précarisation relative des jeunes s’accroît : 21% des femmes et 19% des hommes de moins de 30 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les embauches des jeunes s’effectuent principalement en CDD ce qui n’assure pas un avenir stable pour eux et démontre bien une difficulté récurrente du marché de l’emploi. Les barrières à l’entrée dans le monde du travail sont nombreuses comme le manque d’expérience des jeunes qui freinent les recruteurs.
Le graphique ci dessus illustre le nombre de jeunes de moins de 26 ans demandeurs d’emploi en 2019, 2020 et 2021.
La crise du covid a engendré une forte baisse de la demande de travail provenant des entreprises. Celle-ci a particulièrement touché les jeunes, dont le taux de chômage était déjà autour des 20% en France avant la pandémie. L’insertion des jeunes sur le marché du travail est devenu encore plus complexe. En 2020 et 2021, le nombre d’embauches de jeunes de moins de 26 ans en CDI ou CDD a diminué. De même pour les stages, dont le nombre a baissé de 22% sur l’année 2020.
Structurellement, les jeunes non diplômés sont les plus susceptibles de connaître des périodes de chômage. Même constat que pour les autres, la crise sanitaire a aggravé leur situation. Ce constat peut être relativisé à la faveur de la reprise économique en 2021 et plus particulièrement en 2022, le taux d’emploi est en augmentation et atteint son pic depuis 20 ans avec 33%. Toutefois, l’emploi des jeunes reste faible en France quand on compare avec nos voisins européens, notamment l’Allemagne dont le taux de chômage des 15-24 ans s’établit aux alentours de 5,5% contre 20% (!!) en France au premier trimestre 2022.
Il est évident que le marché de l’emploi des jeunes est actuellement très concurrentiel, les futurs travailleurs sont de plus en plus diplômés et cela bloque en quelques sortes le marché du travail des moins de 25 ans. Ce marché est en train petit à petit de retrouver une croissance et un développement digne de ce nom, néanmoins les jeunes qui cherchent du travail continuent de rencontrer des d’importantes difficultés dans leurs recherches.