Les stations de ski face au réchauffement climatique : quelles actions mettent-elles en place ?

1) La cause écologique et la montagne

La cause écologique est un enjeu grandissant dans nos sociétés depuis plusieurs années, son importance ne fait qu’amplifier au fil du temps et n’est pas voué à la baisse. En effet les conditions s’aggravent du fait d’un réchauffement climatique qui ne fait qu’augmenter. Et ce dernier découle en grande partie de l’activité humaine.

L’Homme est donc un important responsable de cette évolution négative des conditions climatiques terrestres. Nombreuses de ses activités contribuent à cette dégradation : production d’énergie, fabrication de produits, abattage de forêts, utilisation de moyens de transport, production de denrées alimentaires, alimentation des bâtiments en énergie ou encore surconsommation. Les conséquences de ce réchauffement climatique sont également nombreuses : augmentation des sécheresses, réchauffement et montée des océans, tempêtes plus violentes, disparition des espèces  ou encore température globale plus élevée.

Les principales activités qui entrainent le réchauffement climatique et leur taux de contribution selon le pays

La nature est donc particulièrement touchée par le réchauffement climatique et les montagnes n’en sont pas une exception. En effet, quand on pense montagne, on pense neige. Et pour cause la neige est un des éléments phares qui attire les gens à s’y rendre. Elle permet notamment le développement d’un très grand nombre d’activité touristiques comme le très réputé ski alpin ou encore le ski de fond, la luge, les raquettes, les balades en chiens de traineau… Les stations de ski vivent donc de ces activités qui attirent les touristes et qui leur rapporte gros.

Mais le réchauffement climatique qui augmente, entraine progressivement une forte fonte de cette neige en montagne. Ayant atteint premièrement les stations de basses altitudes, étant entrain de gagner celles de moyennes altitudes, nul ne doute que son très fort développement finira par atteindre les plus hautes. Toutes ces stations doivent donc fortement se préoccuper de cette cause écologique. Malheureusement, maintenant fortement lancé il sera presque impossible d’arrêter le réchauffement climatique à moins de drastiques changements qui seraient tellement importants qu’il seraient les plus gros de l’histoire de l’humanité. En revanche il est possible de ralentir cette catastrophe par des actions bien plus simples et accesibles aux conséquences positives.

2) Quelles actions les stations mettent-elles en place ?

Bien que souvent critiquées pour leur actions polluantes d’artificialisation de la montagne dans l’objectif de contrer la disparition progressive de neige, certaines stations sont au contraire dans l’optique de ralentir ce processus de réchauffement climatique et entreprennent des actions écoresponsables. Mais alors qu’elles sont-elles ?

a) Les solutions actuelles

Premièrement le transport, qui est une des sources principale de la pollution en montagne, est une problématique qu’il faut résoudre. Et pour cela plusieurs actions ont été pensées : la station La Rosière en Savoie par exemple propose une réduction de 15% sur le forfait pour ceux et celles qui arrivent en train à la gare  la plus proche, pour inciter aux transports en commun.

« En voyageant vert, vos forfaits de ski sont moins chers ! »

La Rosière, Savoie

La station d’Arêches Beaufort propose un tarif forfaitaire qui réduit plus le nombre de personne dans la voiture est élevé, pour encourager le covoiturage. Pour certaines stations, on encourage les gens à laisser leur voiture dans la vallée pour éviter d’amener sa pollution dans la montagne et on permet un accès par funiculaires, navettes ou télécabines avec par exemple les Arcs, très grande station desservie par un funiculaire rallié à la commune de Bourg Saint-Maurice. La stratégie pour réduire les problèmes de pollution liés aux transports s’axe donc autour d’offres et de réductions pour les clients qui font un effort dans leur manière d’accéder à la station ou encore par une mise en place directe de transports en commun plus écoresponsables.

Le funiculaire qui relie Bourg Saint-Maurice aux Arcs

Ensuite il y a le souci des déchets en station ; pour ce cas il existe plusieurs actions : l’association Montain Riders organise des collectes de déchets dans les stations en fin de saison depuis plusieurs années. Mais il existe aussi des actions d’anticipation comme dans la station du Dévoluy (Hautes Alpes) dans laquelle : des écocups sont prêtés pour les évènements, une sensibilisation est mise en place dans les écoles et en plus de cela une journée de ramassage est organisée.

Au sujet de la consommation d’énergie, qui est également un facteur très important du réchauffement climatique, des solutions sont en cours de développement. Par exemple, la station de Serre-Chevalier produit sa propre électricité et ambitionne de produire dans le futur 30 à 50% de la consommation de tout le domaine skiable. A la Clusaz ou encore à Vars, c’est au niveau du damage que des efforts sont faits avec l’introduction de dameuses hybrides pour réduire la consommation de carburant.

Dameuse hybride nouvelle génération

Il y a également volonté de protéger la faune et la flore, tous deux menacés par les changements climatiques et l’activité humaine. Il y a donc dans certaines stations, comme à Valberg, des zones fermées aux skieurs dans un objectif de paisibilité des écosystèmes qui vivent en ces lieux. Dans d’autres stations ce sont des actions de sensibilisation qui sont mises en place, comme des parcours ludiques, à Sainte Foy Tarentaise entre autres et des animations comme à Pralognan par exemple.

b) Comment reconnaitre ces stations engagées dans l’écologie ?

Pour que vous puissiez reconnaitre ces stations qui mettent en marche des actions écoresponsables concrètes pour la protection de nos montagnes, des labels existent comme Flocon Vert ou Green Globe. Ces derniers disposent de nombreux critères qui permettent de garantir qu’une station est bel et bien active sur plusieurs plans et notamment celui de l’écologie. Par exemple celui de Flocon Vert, créé par l’association Montain Riders que nous avons évoqué précédemment, dispose de pas moins de 20 critères pour certifier une destination. Entre autres, la station de Chamrousse, proche de notre agglomération grenobloise, dispose de ce label.

Yohan Priolo


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