🏆 Un espace de dépassement… mais pas toujours sécurisé
Le sport est souvent perçu comme un lieu d’épanouissement, de dépassement de soi et de cohésion. Pourtant, il n’échappe pas aux dérives de notre société. Parmi elles, les Violences Sexuelles et Sexistes (VSS) restent un fléau trop souvent passé sous silence. Lorsque ces violences viennent de figures d’autorité comme les coachs ou entraîneurs, la situation devient encore plus complexe, mêlant pouvoir et manipulation.
🚨 Les VSS, c’est quoi exactement ?
Les Violences Sexuelles et Sexistes regroupent un ensemble d’actes, de propos ou de comportements discriminatoires ou abusifs, basés sur le sexe ou le genre. Cela inclut :
✔️ Le harcèlement sexuel (propos déplacés, gestes inappropriés, pressions psychologiques)
✔️ Les agressions sexuelles (attouchements non consentis, contraintes physiques)
✔️ Le viol
✔️ Les remarques et attitudes sexistes répétées
Dans le sport, ces violences peuvent se produire à l’entraînement, en compétition ou même en dehors, dans des moments informels entre athlètes et encadrants.
🎭 Un rapport de pouvoir déséquilibré
La relation entre un coach et son athlète repose sur la confiance et parfois même l’admiration. Mais cet équilibre peut être détourné. L’entraîneur détient un pouvoir immense : il influence non seulement la performance, mais aussi la carrière et parfois la vie personnelle du sportif ou de la sportive.
➡️ Certains abusent de cette emprise :
❌ Propos suggestifs ou insistants
❌ Contact physique sous prétexte de corrections techniques
❌ Chantage affectif ou professionnel : « Si tu veux jouer plus, il faut me faire plaisir… »
La peur de représailles ou de voir sa progression stoppée pousse malheureusement beaucoup de victimes au silence.
📊 Des chiffres qui parlent
🧐 Selon l’association Colosse aux Pieds d’Argile, 16% des sportifs français disent avoir été victimes de violences sexuelles.
📌 60% des agresseurs sont des membres de l’encadrement. Ces chiffres montrent que ce problème n’est pas un cas isolé, mais un phénomène systémique.
💬 Témoignages : quand le silence se brise
Des affaires ont marqué l’histoire du sport. Parmi elles, celle de Sarah Abitbol, ancienne patineuse artistique, qui a révélé avoir été violée à plusieurs reprises par son entraîneur lorsqu’elle était mineure. Son témoignage a été un électrochoc, mettant en lumière un système longtemps resté dans l’ombre. D’autres athlètes ont suivi son exemple, contribuant à briser la loi du silence.
Sarah Abitbol : « Un si long silence »
💔 L’impact sur les victimes
Les conséquences des VSS ne se limitent pas aux blessures physiques. Elles peuvent être psychologiques, émotionnelles et professionnelles :
😞 Dépression, anxiété, stress post-traumatique
🚫 Perte de confiance en soi et en son environnement
🏅 Abandon du sport
Le pire dans tout ça ? L’agresseur est souvent une personne de confiance, rendant la trahison encore plus douloureuse
⚖️ Quelles solutions existent ?
Heureusement, des mesures commencent à être mises en place pour mieux encadrer et protéger les sportifs :
✅ Des dispositifs de signalement anonymes mis en place par le Ministère des Sports
✅ Des formations obligatoires pour les encadrants dans certaines fédérations
✅ Des associations engagées comme Colosse aux Pieds d’Argile ou Stop aux Violences Sexuelles, qui accompagnent les victimes
🔗 Liens utiles :
📞 3919 numéro d’écoute anonyme et gratuit
📌 Cellule Signal-sports
🏠 Maison des femmes Grenoble Alpes / Aide Information aux victimes
📌 Cas récent : deux entraîneurs du Pole France de gymnastique jugés à Marseille pour harcèlement moral
En mai 2023, le tribunal de Marseille a condamné Vincent Pateau, directeur technique du Pôle France de gymnastique de Marseille, à six mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros pour harcèlement moral envers plusieurs jeunes gymnastes entre 2015 et 2021. Les accusations portaient sur des comportements abusifs, notamment des remarques humiliantes et des pressions psychologiques. Cette affaire a mis en lumière les abus dans le milieu de la gymnastique en France, entraînant des réactions des autorités sportives et la fermeture du centre de Marseille en juin 2023
🛡️🫂 Projet SafePlace
Dans le cadre du mois de l’égalité, l’événement SafePlace se tiendra la semaine du 31 mars 2025 sur le campus de Grenoble (bâtiment MUSE). Des rendez-vous individuels avec des professionnelles de santé seront proposés du lundi au mercredi, suivis d’un cours collectif le vendredi à 12h. Ce projet s’inscrit aux côtés de la conférence SafePlay, dédiée aux VSS dans le sport. SafePlace
💡 Conclusion : Ne plus se taire !
🔊 Briser le silence, c’est le premier pas vers un sport plus sûr.
Informer, sensibiliser, écouter et agir sont les clés pour éradiquer ces violences et garantir un cadre respectueux à tous et toutes.