Quand le silence se brise, les VSS il faut en parler !

Dans le monde du sport, la relation entre un entraîneur et son athlète est essentielle. L’entraîneur est souvent un modèle, une personne de confiance qui guide l’athlète vers la réussite. Mais parfois, ce lien est brisé par des abus de pouvoir, comme cela a été révélé dans le patinage artistique français en 2020.

Une parole qui libère d’autres victimes !

Sarah Abitbol, ancienne championne de patinage artistique, a été l’une des premières à parler. Dans son livre Un si long silence, elle raconte comment son entraîneur, Gilles Beyer, a abusé d’elle quand elle était adolescente, entre 15 et 17 ans. Il profitait de son autorité et de leur relation d’entraînement pour la manipuler et l’agresser. À l’époque, elle n’a rien dit, par peur de ne pas être crue et de voir sa carrière brisée.

Son témoignage a eu un énorme impact. D’autres patineuses, comme Hélène Godard et Anne Bruneteaux, ont aussi raconté des histoires similaires. Toutes décrivent un monde où l’entraîneur a un pouvoir immense sur ses athlètes et où les victimes se sentent piégées, incapables de parler.

Une réaction tardive mais nécessaire

Après ces révélations, Gilles Beyer a reconnu avoir eu des « relations inappropriées » avec certaines jeunes filles, sans avouer les viols. Mais la pression était trop forte : une enquête a été ouverte et le ministère des Sports a pris l’affaire très au sérieux.

Didier Gailhaguet, alors président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), a été accusé d’avoir fermé les yeux sur ces abus pendant des années. Sous la pression, il a fini par démissionner en février 2020.

Un système à revoir pour protéger les athlètes

Cette affaire a montré à quel point les jeunes athlètes peuvent être vulnérables face à leur entraîneur, surtout quand ils rêvent d’une grande carrière. L’entraîneur peut être une figure paternelle, un guide, mais aussi un danger s’il abuse de son pouvoir.

Depuis, plusieurs mesures ont été mises en place pour protéger les jeunes sportifs :

  • Une cellule d’écoute pour recueillir les témoignages des victimes.
  • Un contrôle renforcé des antécédents des entraîneurs.
  • Des campagnes de sensibilisation pour aider les athlètes à repérer les comportements anormaux et à en parler.

L’histoire de Sarah Abitbol a permis de briser un tabou et d’ouvrir la voie à un sport plus sûr. Elle a rappelé que la confiance entre un entraîneur et son athlète doit être basée sur le respect et non sur la peur ou la manipulation.

La lutte d’une vie qui ne fait que commencer !

Un combat pour la reconnaissance et la justice !
Malgré les avancées, le combat des victimes est loin d’être terminé. Beaucoup d’anciennes athlètes ont encore du mal à obtenir justice, car les faits sont parfois prescrits ou difficiles à prouver. Sarah Abitbol, par exemple, n’a pas pu porter plainte contre Gilles Beyer, car les agressions qu’elle a subies datent des années 1990. Cependant, son témoignage a été crucial pour faire évoluer la perception des violences dans le sport. Grâce à elle et à d’autres victimes, la parole se libère et les mentalités changent. La justice commence à mieux prendre en compte ces affaires, et les fédérations sportives sont désormais plus vigilantes.

Mais il reste encore du chemin à parcourir pour garantir un environnement sain et sécurisé aux athlètes, où la performance ne justifie jamais la souffrance ou l’abus.

En conclusion : Vers un changement durable dans le sport !

Les révélations de ces dernières années ont provoqué une onde de choc dans le monde du sport, mais elles ont aussi ouvert la voie à des réformes essentielles. De nouvelles réglementations sont mises en place, et la sensibilisation devient une priorité. De nombreux entraîneurs et encadrants reçoivent désormais une formation pour prévenir les abus et repérer les signaux d’alerte. Les athlètes, eux, sont encouragés à parler et à ne plus subir en silence.

Cependant, un véritable changement nécessite un engagement sur le long terme. Les fédérations sportives doivent continuer à surveiller les comportements et à sanctionner les abus avec fermeté. L’affaire du patinage artistique a montré que le silence et l’inaction permettent aux prédateurs d’agir en toute impunité. Il est donc essentiel que la mobilisation se poursuive afin que le sport reste un espace de passion, de respect et d’épanouissement pour tous.

Ecrivain : MARIN Samuel

Notre conférence :

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